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Fit young woman fighting off sweets and
Troubles des conduites alimentaires: Image

Définitions


La France est le pays où l'IMC moyen autant chez l'homme que chez la femme est le plus bas d'Europe.

Chez les adolescents, un chiffre préoccupant indique qu'environ 80% des filles s'imposent un régime ou prévoient de se mettre au régime. Le rapport de la femme à son corps est complexe (gage de réussite et reconnaissance sociale, d'éternelle jeunesse) et n'est pas en cohérence avec les évènements de vie qu'elle traverse (grossesse, ménopause, etc.). Bien plus, elle souffre d'une insatisfaction permanente entre le corps qu'elle habite et celui qu'elle idéalise (culte de la minceur, reflet de l'estime de soi).

Bien plus, dans la population française adulte, le surpoids atteint 34% et l'obésité touche 17% des Français.

Chez les enfants, 16% des garçons et 18% des filles sont concernés par l'obésité.

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Les Troubles des Conduites Alimentaires (TCA) ont pour point commun un rapport inadapté à la nourriture.

Les différents troubles se situeraient sur un continuum : entre 20% et 30% des personnes basculeraient dans la boulimie après plusieurs années de restriction.

Ces troubles touchent 9 femmes pour un 1 homme après la période pubertaire.

Les TCA ont pour origine des causes multifactorielles : génétiques, environnementales, sociales, familiales et psychologiques. Il existe vraisemblablement une intrication de déclencheurs qui favorisent l'apparition d'un trouble.

Les TCA évoluent au fil des années, l'orthorexie fait son apparition depuis 1997 mais n'est pas encore officiellement reconnue.

Quel que soit le trouble, les pratiques alimentaires sont systématiquement perturbées.

  • La personne cherche à contrôler son alimentation (privation, sélection). Dans certains cas, elle échoue (binge eating : ingestion compulsive d'une grande quantité de nourriture en peu de temps) et peut présenter une addiction à la nourriture.

  • La personne se prive volontairement d'une ou plusieurs catégories d'aliments (lipides, glucides, etc.) ou ingère de grandes quantités d'aliments à calorie vide en une durée très courte (produits souvent industrialisés très sucrés et gras), ou présente des obsessions (par exemple, rejet des aliments considérés comme malsains 'junk food').

  • Le poids et la silhouette déterminent l'estime de soi.

  • Le sport est très souvent pratiqué à outrance. L'hyperactivité est assez caractéristique du tableau clinique d'un TCA. On est parfois en présence d'une addiction au sport notamment chez certains sportifs de haut niveau qui développent un trouble du comportement alimentaire.

Dans le cas de l'anorexie mentale ou de l'orthorexie, il existe une jouissance dans le contrôle qui est très souvent assumé (comme il est aisément possible de le constater avec les réseaux sociaux). La perte de poids est variable mais la volonté étant de maintenir un IMC inférieur aux critères de normalité.

A contrario, dans les cas de la boulimie ou de l'hyperphagie, la personne a honte de ses pertes de contrôle, utilise des moyens purgatifs pour contre-carrer les effets des compulsions alimentaires. La prise de poids accompagne généralement les comportements alimentaires compulsifs. 

Quel que soit le trouble rencontré, les conséquences sont délétères sur le plan psychologique.

La thérapie par le sport et ses bienfaits

Un suivi dans la pratique de l'activité physique et sportive permet d'encadrer les personnes pour qui le sport est devenu une addiction. Par exemple, chez les sportifs de haut niveau souffrant d'anorexie, la régulation de la pratique est fondamentale dans le cas d'une reprise de façon à contrôler la production d'endorphines et donc la recherche du bien-être intense et de la gratification immédiate.

Les activités physiques douces (stretching, pilates) ont pour effet de se reconnecter à son corps et à sa respiration. La respiration sur le mode relaxant atténue la survenue des angoisses. Et si cette pratique est associée à des séances de relaxation et de mindfulness, le niveau général d'anxiété est susceptible de diminuer ainsi que les comportements inadaptés.

A ce sujet, la mindfulness a ce pouvoir si elle est pratiquée régulièrement de permettre à la personne d'accéder à un nouveau regard sur soi ; une invitation à l'accueil et l'acceptation de ses mouvements intérieurs (ses pensées/images, ses sensations et ses émotions) avec une bienveillance nouvelle. La technique de pleine conscience apprend à observer ce qui se passe sans se laisser submerger, sans entrer dans la lutte et à mieux gérer les vagues de détresse (compulsions, crise d'angoisse, etc.).

Dans le cadre du sport, il est important de fixer des objectifs précis et de travailler sur la survenue des pensées automatiques et des biais de raisonnement de manière à modifier les croyances inconditionnelles sur soi, l'alimentation, le sport, etc.

La pratique en groupe peut être recommandée en cas de bigorexie (addictions au sport) mais aussi pour créer des liens sociaux lorsque ceux-ci ont été rompus. L'estime de soi est renforcée par l'activité en groupe réputée pour augmenter l'activation du circuit dopaminergique (chemin du bien-être).

Rappelons qu'il est incontournable que le suivi d'une personne qui souffre d'un TCA, soit pluridisciplinaire (psychologue, psychiatre, diététicien.ne, nutritionniste notamment) pour des effets probants et durables sur l'évolution de la maladie.

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